Un jour ou l'autre, tu verras - Kamelancien

Un jour ou l'autre, tu verras

Kamelancien

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Lyric

Salam Oualeïkoum

J'crois bien qu'un pote, c'est comme une racli

J'préfère être souvent avec le frère Akli

J'me sépare même de ma clique

Mes srabs ont changé, je lis à travers leurs regards

J'ai pas attendu 13 ans pour savoir qu't'étais un crevard

Faites bande à part, faites comme bon vous semble

M'invite pas dans ton appart' si à la médisance, tu ressembles

Depuis tout petit, tu m'as rejeté

Moi, j'étais ton pote, moi j't'aimais, mais ton regard m'a éjecté

Mal aimé depuis mon plus jeune âge rien qu'je nage

Mais ta main attrape mon pied et me tire vers les marécages

À la maternelle, les larmes aux yeux, j'attendais la main du paternel

Les mains tendues vers les cieux

Toujours montré du doigt, au collège

Avec mes ex-collègues, on s'est séparé, c'est fini ça

Qui croyait quand t'es petit, tu crois que les potes, c'est pour la vie

Et puis arrive le jour où tu te retrouves seul dans l'puits

Ils te laisseront mourir de soif

Les potes, c'est comme les thunes, ça vient et ça part

Et ça te laisse mourir comme un zouave

On était complémentaires, le Sheitan est venu

Nous a bluffés, nous a récité son couplet d'menteur

On est tombés sous le charme, maintenant sous le haram chacun rame

Ça parle sur oi-t écoute quand les chacals râlent

C'est dur à entendre pourtant le choix est simple

Soit, tu sélectionnes, soit tu marches avec des fils de tain-p

Les intérêts, tu t'diras voilà pourquoi ils m'appelaient

T'es dans la merde, personne te sauve, tu restes en apnée

Ils vont t'décevoir, j'crois dès c'soir

Tellement flagrant mon grand qu'tu voudras plus les voir

Certains s'marchent dessus, d'autres se crachent dessus, d'autres se montent dessus

On m'a dit même que ça s'tire dessus

Soi-disant pote qui se donnait la main en étant petit

Oublie les camping les pique-niques maintenant, c'est tant pis j'te nique

L'argent et les femmes s'accouplent

Donc forcément les potes se séparent comme des couples

C'est scandaleux, comment les clans galeux

S'forment en l'espace de quelques années

Tous deviennent des grands daleux

Ta forme a pris un coup d'vieille

Tu comptais sur l'amitié, ils t'ont laissé largué pour un coup d'seille

Les frères deviennent des moika

Sans Dîn, des moins que rien

Mon cœur est crade, mais j'pense qu'il l'est moins qu'le tien

La dounia, srab la mamaille, à coup d'bounia

Counia Mama ou j'te baise pour d'la mamaille

Ça s'met à jouer à la passe avec des grosses liasses

Crois pas qu'on t'avance 10 euros quand tu côtoies la poisse

Chacun sa cloison, métamorphose en poisson

La mort fuse tel poison, ça bave devant sa moisson

Wesh, tu payes ta boisson, ton grec ou ton kefta?

Mais qu'est-ce t'as? Vas-y roule un gros joint et tais-toi

C'est loin les carambars, ça s'barre en barre

Elles sont où les crises les barres qu'on s'tapait en bas des bâtards

On s'disait inséparables, l'individualisme a ses parades

C'est complet, y a déjà tous mes srabs

Le matérialisme, étonne-toi quand on t'appelle

Ça gratte jusqu'à la mort même pendant le rappel

Y a plus de vraies valeurs, ça cherche à combien elle s'estime

Mais si j't'aime tant qu'tu m'dépasses pas de quelques centimes

Tu perdras tous tes amis, taperas ta tête contre des poteaux

En temps d'sécheresse, y aura personne pour un broc d'eau, un odo

Le Sheitan leur a dit "Aya nodo"

Tous au garde à vous, même pas un petit mal au dos

Y a pas d'cadeaux, ça s'dissout comme un groupe de rap

Ou un groupe de rattes, ou un petit commando

Personne te rate, même les daronnes te piratent, te tiraillent

Oublient leurs petites rides, deviennent des rideaux, des rivaux

Commérages, encercle ta mère à coup d'en grainage

Ça prépare le djej le ham quand tu déménages

Ça te fait rire ça parle même quand tu fais rien

Quand tu fous rien t'es un vaurien, pour les voisins, t'es l'bon à rien

Dans c'bordel, j'aimerais être aérien, quitter ce terrain

J'en arrive même à en avoir marre d'être un terrien

Enterré d'un drap blanc, j'rêve de paradis rejoindre mes grands frères

Déjà partis, les martyrs j'les envie

Ça part en vacances, comme moyen de transport un sous-marin

Personne te prévient, l'équipage te répond nous on sait rien

C'est vrai, les temps deviennent insupportables

Comme ton entourage, personne peut t'blairer

Y a qu'le Coran qui t'encourage

Tous dans l'torrent, ça trahit comme la Torah

Ça pourra pas s'arranger vu qu'on te jalouse même quand tu bosses à Cora (Cora)

Tu t'dois de rejoindre la droiture, monte personne dans ta voiture

Seul, t'arriveras à être une pointure

Une clôture, c'est pas dit qu'elle tiendra l'choc

Un jour ou l'autre, elle cassa le pet' fuck chaque mec qui t'zieute eh yo

Ça y est, c'est parti, dès qu'tes yeux s'écarquillent

C'est plein d'harkis, tous tes potes s'éparpillent

Un jour ou l'autre, tu verras

Une nuit, tu t'en apercevras, tu crèveras

Y aura qu'ta famille pour lever ton bras

Pour qu'tu chahed, pour emmener ton corps au bled

Pour t'laver t'enterrer, des inconnus donneront de l'aide

Pour te laver pour t'enterrer, des inconnus... donneront d'l'aide

Si ça se trouve y aura même pas tes potes avec qui t'as grandi

Pour te dire que dans la vie, t'es tout seul

Même quand t'es avec plein d'monde, t'es tout seul dans ta tête

Vous grandissez, vous êtes comme des frères et sœurs

Après y en un qui part à droite là-bas

Y en a un à gauche là-bas

Y en a un, tu l'vois même plus

Y en a un, tu l'vois de temps en temps, il te fait "ça va bien?" et il s'barre

Y en a ils t'disent même plus bonjour

Pourtant t'as grandi avec eux, t'as pleuré, t'as rigolé avec eux... ben non

Ils ont décidé d'prendre un autre chemin

Qui est pas le même que l'tien

Alors, ils font leur vie, ils s'marient, ils s'font des bouffes entre eux

Ils forment des petites équipes tu vois entre eux

Et toi ils t'laissent, ils t'invitent pas, t'es rien

On n'était pas ensemble à l'école?

On n'était pas ensemble au collège?

KAMELANC', frère

- It's already the end -